01/04/2009

Les gens déraisonnables

8 commentaires:

HK/LR a dit…

le "cynisme des puissants" a largement plus de 30 ans !!!!!
dès qu'un puissant est puissant il est puissammment cynique et se torche le trouduc des gémissements plaintifs des "petites gens"
(ça n'a rien à voir avec la KKKrise actuelle , l'époque actuelle , ça "remonte à loin")
"actuellement" le puissant il te fout au chomage , te coupe les vivres etc y a pas si longtemps il te coupait carrément (dans le désordre) : la tête , trois bras , les couilles & te chipait ta collection d'alouettes empaillées !
(conclusion : le "puissant" d'hui est une chochotte qui n'ose plus ce qu'osaient sans broncher ses prédécesseurs ! TOUT FOUT LE CAMP !

sacha a dit…

C'est l'heure des fleurs en papier madi in taïwan : les carnets entrent dans leur phase balèze, et c'est une super page que tu nous donne aujourd'hui à lire. Je trouve la pertinence des photos de plus en plus forte (photos qui me racontent toujours des histoires toutes seules, mais qu'éclaire le texte à merveille).
J'aimais beaucoup aussi la page sur le boulevard et les demoiselles chinoises, mais ne trouvais pas les mots pour exprimer mon admiration...
Plaisir sans cesse renouvellé de s'évader sur les carnets de Mame Quéré. Merci merci !

Querozenn a dit…

ça va droit au coeur, sans rire,
et je suis vraiment étonnée d'une telle remarque,
moi qui me disais justement que tout ça était en train de se fatiguer,
et que ce serait peut-être maintenant l'heure de finir.
Alors un grand merci pour les encouragements, on en a toujours besoin !

Kronenbinouze a dit…

ah oui ah non non non, pas s'arrêter là, pas d'accord ;
d'accord avec Sacha : les allers-retours texte-photo sont de plus en plus vifs, drôles ou profonds, ou les deux à la fois. Tranches de rozette format balèze, oui, et merci pour ce que tu nous donnes à chaque. Fatigué ? Moi non, qui est fatigué ? Si tu es fatiguée, n'hésite pas à rembaucher Maurice G. (m'a dit qu'il s'était fait licencier de la boîte de sécurité pour laquelle il bossait ces derniers temps. "Pas assez balèze" qu'ils auraient dit...)

sacha a dit…

Message sous forme de notule : le détail balèze.

Un détail balèze, dans les carnets format balèze, c'est un détail que quand on le repère, on se dit : c'est vraiment balèze.
Par exemple aujourd'hui, là où c'est balèze, c'est que la rozie choisit du beurre pour mettre sur sa photo. Pas du lait ou des bananes. Du beurre. Bien sûr, on distingue du paysan breton dans un coin (private joke s'il en est), du fleury-mirouf dans un autre (re-citation très private), mais le seul qui saute aux yeux, le seul qui vous surgit à la gueule - c'est vrai que la typo employée par le fabriquant est pour le moins voyante, mais savez-vous, rien n'est jamais laissé au hasard, tout est toujours de la responsabilité de l'artiste - le seul qui vous dit "achetez-moi" dans cette page consacrée aux puissants, c'est le beurre président. Ca, c'est ce que j'appelle le détail balèze. Balèze, parce que le niveau d'analyse se décuple, s'auto directionne, se prend en main, devient son propre gouvernail.
Rozenn Quéré, la seule photographe capable de transformer une brique de beurre en une brique de beurre engagée.

Anonyme a dit…

Je me suis jetée sur tes carnets comme on se jette sur du chocolat ou du beurre président salé. Tu ne dois pas arrêter tes carnets cotcotig, c'est la bomba! Es total! On ne te le dit pas assez, et pourtant on est devenus dépendants, adictos.

Michel Dépendant a dit…

Clair ! Qu'est ce que je foutrai là un mardi soir à 21:24 ?

Querozenn a dit…

Ah ah ! merci les tox...

Le rayon frais est en effet bourré de potentiel sémantique, on a tendance à l'oublier. Il faudra quand même un jour que j'essaie d'analyser le rapport des tranches de rozette à la nourriture. Roland B. a déjà commencé à me donner des idées.

"En tant que fait culturel, la nourriture signifie au moins trois choses pour moi. D'abord, le prestige ou le goût du modèle maternel, la nourriture de la mère telle que celle-ci la fait et la conçoit : ça, c'est la nourriture que j'aime.
Deuxièmement, à partir de là, j'apprécie les excursions, les digressions vers le nouveau, l'insolite : je ne résiste jamais à l'attrait d'un plat qu'on me présente comme nouveau.
Et puis, enfin, troisièmement, il y a un aspect auquel je suis particulièrement sensible, c'est la convivialité liée à l'acte de se nourrir ensemble (...)."

Roland Barthes, oeuvres complètes, volume V, Seuil, p. 370.